« QU’AVEZ VOUS FAIT ? »


La période actuelle nous saisit en invoquant l’inouï. Les digues qui paraissaient inébranlables commencent à céder et c’est une longue période de paix consumériste et libérale qui a relâché la vigilance et l’intelligence générale. Du moins pas pour tout le monde.  Des indices indiscutables laissaient poindre la résurgence du pire. Oui le mot doit être lâché : le fascisme est de retour. Et comme le dit l’adage, nous nous en rendons compte toujours trop tard, une fois qu’il est de nouveau au pouvoir.

Pour s’en convaincre il faut se référer au texte « Reconnaître le fascisme » d’Umberto Eco, écrivain et philosophe italien, publié en 1995. Lui qui est un des plus grand penseur du XXème siècle et qui a grandi dans l’Italie fasciste de Mussolini, sait indéniablement de quoi il parle. Il répertorie 14 caractéristiques non exhaustives mais fondamentalement intrinsèques au fascisme.  Pour Eco il suffit qu’une seule de ses caractéristiques soit présente « pour faire coaguler une nébuleuse fasciste ». Certaines de ces caractéristiques sont incompatibles entre elles et d’autres complémentaires. En voici ma synthèse:

 

1-      Le culte de la tradition.

« Les racines chrétiennes de la France ! ». Combien de fois avons-nous entendu cette « Fake News » qui apporte une illusion de consistance à celui ou celle qui l’utilise. Les connaisseurs de l’histoire de notre pays, savent sans aucun doute que nos origines sont multiples, qu’elles sont la succession des créolisations à travers les siècles et qu’elle ne ressemblent pas à une affiche de propagande pétainiste. Nous sommes le résultat  de divers de sédimentations génétiques. Nous avons tour à tour été Primates, Néanderthaliens, Romains, Arabes, Wisigoths , Francs etc … et surtout depuis 1905 nous sommes laïcs. La France n’est pas une géographie (puisque nous sommes le seul Etat à couvrir l’intégralité des fuseaux horaires mondiaux). La France n’est pas une langue puisque nous la partageons avec 29 autres pays. La France n’est pas une religion puisque toutes ont droit sur le territoire et que notre état est laïc. La France n’est pas une origine puisqu’aujourd’hui 1 français sur 5 à au moins un de ses parents ou de ses grands-parents venant de l’étranger.

La France est à la fois plurielle et singulièrement républicaine.

Elle rassemble autour de ses valeurs Fraternité Egalité Liberté Laïcité!

Là est toute sa force.

2-     Le refus du modernisme.

Le refus du modernisme est le ciment du culte des traditions. Il est la négation de toutes les avancées qui font la métastabilité de notre monde et de notre société. Métastabilité qui est la condition même de notre survie, car tout automatisme mène au chaos. Nous sommes en perpétuelle évolution et le nier ne fait que transformer les changements naturels en bombes à retardement, qui une fois qu’elles exploseront, se feront ressentir avec davantage de force. Cependant, ce modernisme peut être aussi la source du pouvoir fasciste quand les nouvelles technologies servent la propagande, reposant sur les principes des neurosciences et du numérique. Aujourd’hui vous êtes manipulables, partout, tout le temps. C’est le techno-fascisme libertarien que représente Elon Musk et plus largement les GAFAM. Une illusion de liberté offerte aux nomophobes serviles, nouveaux esclaves modernes, qui travaillent en « scrollant », sans aucune rémunération. La disruption à son paroxysme et un réel enjeu de société.

3-     La faiblesse de penser.

Le numérique sert à écrire directement dans les âmes. Notre esprit se transforme alors en bande passante, imprimée parce qui parait être du savoir mais n’est rien d’autre que de la croyance. La différence entre ces deux notions, nous demande de retourner aux origines du savoir. A l’époque de la cité grecque, la Polis, nul ne pouvait se considérer comme citoyen s’il n’avait pas suivi ce que l’on appelait la « Paidéia » l’éducation. Le berceau de la philosophie érigeait la vertu (l’excellence) comme norme à la condition sine qua non de s’exprimer sur un sujet. Et seulement si celui était conditionné par la preuve. Autrement dit si vous étiez capables de corroborer ce que vous avanciez. Il y a quelque semaines un journaliste qui a correctement fait son travail (ce qui est rare) apporte la preuve par les chiffres officiels de l’Etat qu’il n’y a pas de submersion migratoire en France. Mr Retailleau Ministre de L’Intérieur balaie la preuve d’un revers de main, arguant qu’il se réfère au « sentiment » d’insécurité des français.

Autrement dit qu’il plébiscite la croyance au savoir! Cette société de la pulsion au détriment de la réflexion ne peut que nous conduire au pire. Ne pas penser c’est ne plus panser.

 

4-     La négation de la critique scientifique.

La science est actuellement malmenée. Elle qui doit justement asseoir son autorité par la preuve, se voit désignée aujourd’hui comme le principe dangereux qui remet en cause la légitimité du système. La défiance des populations envers la science peut en partie se justifier par la crise COVID que nous avons traversé. Les mensonges perpétrés par les pouvoirs en place (le masque chirurgical protège, le vaccin empêche la contamination et la transmission etc…) ont fait naître une réelle défiance. Et le fascisme joue sur cela. Les climatosceptiques pullulent et nient une réalité pourtant prouvée.

La science, elle, avance par le désaccord. La preuve s’appuie sur la contre preuve. Le désaccord pour le fascisme c’est la trahison.

5-     Le racisme.

Le fascisme se nourrit de la division. L’ennemi se pare toujours des traits de la différence aussi résiduelle qu’elle soit. Le problème c’est l’étranger. Et peut importe qu’il soit français, pour le raciste, l’ennemi est toujours impur car il ne lui ressemble pas. Les arabes sont toujours en première ligne, prêts à être exécutés au nom de la sacrosainte mère patrie. Pour « Le camp du bien » les islamogauchistes ont remplacé les judéobolchéviques de l’époque nazie. L’actualité sur l’Algérie nous montre encore à quel point, les relents colonialistes sont tenaces et la responsabilité honteuse. Le raciste est lâche. Il ne supporte pas la vérité, d’ailleurs il ne la cherche pas. Il préfère croire que savoir. Le « sentiment de submersion » c’est eux. Le retour des milices punitives néonazies n’existent pas, elles sont mêmes ignorées par les ministres de l’intérieur et de la justice. Marine Le Pen ce n’est pas son père. Pourtant l’hommage a été appuyé et la filiation réhabilitée. La bête est là et bien là. En fait elle n’est jamais partie.

 

6-    La frustration individuelle facteur de lutte de classe.

Toute production humaine qu’elle soit métaphysique ou physique a pour caractéristique qu’elle est pharmacologique. Ce Pharmakon est consubstantiellement un remède et un poison. Mais Pharmakon en grec ancien désigne également le Bouc Émissaire (Pharmakos). Littéralement, l’innocent à qui ont fait endosser la responsabilité. La recherche de ce « Bélier de la rançon » comme on l’appelle en arabe, comme pour le racisme, empêche de penser. Ce transfert de responsabilité en appelle à nos pulsions les plus primaires. La pulsion qui n’est pas l’instinct car elle, peut être contenue. Mais les puissants jouent sur ce ressort. Les neurosciences ont prouvé et prouvent encore que l’intellect humain est paresseux. Qu’il préfère se divertir en scrollant sur les téléphones, en regardant des émissions de divertissements plutôt que de lire, d’apprendre et de réfléchir. Et c’est grâce à cela que les gens qui gagnent beaucoup d’argent font croire à ceux qui en gagnent entre  2000 et 10 000 que tout est la faute de ceux qui en gagnent 500 ! Le prolo moyen de classe, se croit supérieur alors qu’il est dans le même sac que le cadre sup où le RSiste.

7-     La théorie du complot.

Elle peut être utilisée par ceux qui veulent convaincre ou remettre en cause comme ceux qui veulent salir et empêcher tout débat. Des plus loufoques qui affirment que la terre est plate aux plus dangereuses comme celle du Grand Remplacement ou du Climato scepticisme, toutes n’ont qu’un point commun : la négation de la vérité sur la base de la croyance. La science a pour essence d’apporter la preuve de ce qu’elle prétend par la confrontation aux thèses inverses de ses pairs, ce qui devrait la rendre pratiquement inattaquable… à moins d’apporter les preuves inverses. Mais comment réintégrer la preuve dans le débat quant à longueur de temps, dans les médias, sur les réseaux, des mensonges sont proférés sans fondements et sans contradictions aucunes ?

Le lavage de cerveau en continu bat son plein. Ne pas être d’accord avec la doxa officielle vous estampille du sceau du complotisme ou de l’antisémitisme, au choix.

 

8-    L’ennemi de l’extérieur.

Il prend tour à tour le visage de l’étranger (de préférence typé et musulman) où de la puissance étrangère, le « Camp du mal » qui souhaite nous attaquer et à travers nous, le « vertueux et incritiquable » modèle libéral occidental que nous subissons depuis plus de 50 ans. Quoiqu’il en soit, c’est toujours la bipolarisation et le manichéisme binaire qui empêchent la réflexion. Nous, les éternelles victimes qui ne voulons pourtant que le bien du monde. Problème : on ne peut perpétuellement être dans cette position faussement intangible. Alternativement nous sommes aussi  bourreau et spectateur. Mais cela demande un travail sur soi. Et comme vous le savez, ceux qui nous dirigent, sont incapables de se remettre en question.

9-    L’état de guerre perpétuelle.

« Nous sommes en guerre » ces mots raisonnent encore en nous après le début de la période COVID. Etrangement, lors de son allocution il y a quelques jours, Emmanuel Macron alertait sur « le danger existentiel » planant sur nos démocraties en provenance de la Russie. L’état de guerre perpétuelle permet l’état d’urgence perpétuelle, qui rogne un peu plus chaque jour sur nos libertés collectives et individuelles. De l’interdiction de manifestations pour la paix et pour le droit des femmes en allant de l’utilisation à la reconnaissance faciale prolongée après les jeux olympiques, nos droits sont bafoués sur l’autel de l’économie de guerre. Guerre qui joue sur les peurs, ce sentiment qui permet à celui qui la contrôle de devenir le maître des âmes comme le disait Machiavel. La mafia atlantiste mondiale organise la guerre pour vous vendre la Paix ! La peur fait le reste, elle fait tout accepter car elle joue sur notre instinct le plus primaire: la survie.

10   L’élitisme nationaliste.

Pour mobiliser, le fascisme joue sur le patriotisme. Il vous rappellera la chance que vous avez d’être français. De vivre dans un pays qui a tant à cœur de porter nos valeurs universelles et notre modèle de société qu’il bafoue et attaque pourtant inlassablement, pour remplir les poches du capital dont il est l’enfant le plus légitime. Le nationalisme va de l’extrême droite à l’extrême centre. Qu’ont-ils en commun ? Le capital ! Nulle question de mobiliser les plus riches, c’est encore au peuple martyr de payer l’addition. Vous travaillerez lus longtemps et votre épargne sera mise à contribution. Vous pensez qu’ils ne peuvent pas ? Détrompez-vous. Tout à déjà été organisé dans la lois de programmation militaire de 2023 :

 

« Art. L. 2212-1.-En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l'intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l'Etat en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres. Ce décret précise les territoires concernés et, le cas échéant, l'autorité administrative ou militaire habilitée à procéder à ces mesures. Ces mesures peuvent être mises en œuvre sans préjudice des autres régimes légaux de réquisition. »

Vous ne savez pas encore mais vous ne vous appartenez même plus.

11-   Le normalisation de la médiocrité.

Le socle garant de notre Liberté, à nous qui vivons en société, est la capacité d’un individu à garder son libre arbitre et son esprit critique. Tout cela passe par l’éducation et le système éducatif qui l’encadre. La destruction de l’éducation nationales, les attaques effrénées que subit l’Université, ces professeurs et chercheurs, la baisse des dotations qui leurs sont attribuées, sont la marque de fabrique d’un système qui veut abrutir les masses. La encore les neurosciences à travers le numérique attaquent le temps de cerveau disponible dans le but de le divertir et l’empêcher de penser. La médiocratie est érigée en standard. Il suffit de voir le déficit intellectuel de la classe dirigeante pour s’en convaincre. J’ai de la peine pour les futurs historiens qui étudieront les traces laissées par la classe politique actuelle. Seuls les Insoumis tirent leurs épingles du jeu, accompagnés de quelques anciens chiraquiens qui ont encore un peu de sens de l’Etat et un certain respect de la chose publique. Cette inversion des valeurs généralisée qui réhabilite d’anciens adversaires politiques, en dit long sur l’état de putréfaction et d’avilissement de notre paysage politique.

12    Le masculinisme.

Le samedi 8 mars 2025 nous fêtions la journée internationale de luttes pour les droits de femmes. Quelques jours auparavant le Figaro Magazine, journal d’extrême droite, mettait en Une Frédéric Beigbeder, accusé de viol en 2023, proche du pédocriminel Gabriel Matzneff  et grand défenseur de Roman Polanski. Dans les pages vous pouvez y lire le cri de Mr Beigbeder « Vive les hommes ! ». Il se plaint que «pour être entendu désormais, il faut être une victime, parce que nous sommes dans un mode de compétition victimaire". Lui qui écrivait en 2023 que les femmes devraient s’estimer  heureuse  de ne pas être davantage violées car « c'est la vérité, quand un homme ne vous touche pas, c'est seulement parce que la loi l'interdit ». Ces délires masculinistes viennent s’ajouter à une institutionnalisation de droits dégradés pour les femmes : salaires moins élevées, métiers plus pénibles et moins reconnus, discriminations à l’embauche et diverses… Le féminisme est profondément révolutionnaire,  il est la source de l’égalité fondamentale et de la fraternité/sororité. Dans notre histoire bons nombres de soulèvements ont commencé par la mobilisation des femmes. Ne dit-on pas LA Révolution ?

 

13    L’antiparlementarisme.

En juillet 2024 le Nouveau Front Populaire remportait les élections législatives avec une majorité relative, reléguant le Rassemblement National à la troisième place. Malgré le résultat et comme le veut la tradition républicaine en cas de victoire relative, l’exécutif doit nommer un/une 1er Ministre issu(e) de cette majorité. En ne respectant pas les règles Emmanuel Macron a démontré une fois de plus, son mépris pour le peuple et pour la représentation nationale parlementaire. Le fascisme c’est le totalitarisme (prétendre qu’il n’y a pas d’alternative possible) et l’autoritarisme (renier la réalité de manière violente). Le fascisme est là pour démotiver et avorter tout tentative de contradictions. En annihilant le parlementarisme, il espère détourner le peuple de la politique. Le fascisme se nourrit de l’abstention, toujours. Il tire sa force du vide. Vous ne pensez pas ? D’autres penseront à votre place. La monarchie présidentielle française, héritage de De Gaulle, octroie bien trop de pouvoirs entre les mains d’un seul. La clef de l’antifascisme est une politique participative, encrée dans les territoires et dans laquelle chacun des citoyens doit jouer un rôle. Il faut une Assemblée Constituante pour créer une VIème République qui soit bien plus protectrice des libertés fondamentales.

14   La novlangue.

« Si nous voulons remobiliser les citoyens dans le rôle d’acteurs, nous devons réaliser un diagnostique partagé qui prend en compte la dimension interculturelle des liens qui pose le problème de la décentralisation blablabla … » voilà typiquement le genre de phrase remplie de mots très compliqués mais qui ne veulent strictement rien dire. Vider les mots de leurs substances pour effacer les principes et les concepts voilà l’une des forces du fascisme. La novlangue comme le décrivait de manière prédictive George Orwell dans « 1984 » sert à rajouter de la confusion et détourner une fois de plus le citoyen de ses intérêts. Le guerre c’est la paix ; l’antifascisme est un fascisme ; les cotisations sociales deviennent des charges sociales … tout est fait pour que votre vision soit biaisée et qu’ils puissent détruire tout ce qui vous appartient sans que vous ne montriez le moindre signe de désaccord. L’inversion des valeurs devient la norme. Comme le disait Confucius 5 siècles avant l’an 0 « Lorsque les mots perdent leurs sens, les gens perdent leur liberté ».

Jusqu’à présent  beaucoup d’historiens spécialistes de la Seconde Guerre Mondiale se refusaient à comparer notre situation aux années 30. Mais nous voyons aujourd’hui un bon nombre d’entre eux qui comme Johann Chapoutot, alertent  sur la situation actuelle et la montée du fascisme. Cette montée s’inscrit à travers l’arc qui va de l’extrême droite de Mme Le Pen et Mr Zemmour  à l’extrême centre que représente Mr Macron et le Parti Socialiste en passant par la droite traditionnelle. Cet arc hétérogène se rassemble pourtant autour de la défense d’un seul et même intérêt : la défense du capital et des privilèges !

 

Cette disruption est apparue de manière très rapide et les rangs capitalistes et libéraux se sont resserrés à la vue d’une situation mondiale instable, sur fond de guerres, de génocides, de colonisations, de crises économiques et écologiques. Elle repose également sur la fin de la domination atlantiste au profit d’une Chine surpuissante, en passe de devenir largement la 1ère puissance mondiale. L’Empire du Milieu qui est devenu l’usine mondiale d’un modèle au ratio surproduction/surconsommation qui nous envoie d’un point de vue environnementale et intellectuel, droit dans le mur.

Le libéralisme a transformé les citoyens de ce monde en purs consommateurs incapables de construire une pensée et complément serviles au numérique par des processus neuroscientifiques qui brisent les relations sociales et donc l’incapacité à faire preuve de ce qui est la base pour de notre humanité, l’empathie.

L’intelligence ne peut se produire et se reproduire que par l’individuation collective, c’est-à-dire l’enrichissement par le rapport à l’autre et la dialectique, donc le dialogue.

Les enjeux sont donc tournés vers notre rapport à la technologie numérique, notre capacité à réintégrer la politique et la chose publique au sein de notre citoyenneté et la mobilisation des peuples à préserver la paix et se préparer aux effets dévastateurs et inédits, directs et collatéraux, du dérèglement climatique.

En laissant ces traces écrites, qui nous rendent enclins à agir davantage comme des abeilles noétiques, c’est-à-dire à polliniser du savoir, au lieu d’être des fourmis numériques qui produisons de l’inutile sur les réseaux et par notre oisiveté citoyenne, nous ne pourrons pas dire à nos enfants que nous ne savions pas.

Un conflit générationnel d’envergure est déjà en train de se jouer.

      Car eux, qui seront directement impactés et sacrifiés par notre lâcheté passée et présente  seront en droit de nous demander : « Qu’avez-vous fait ? » .

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