« Va-t’en ! Guerre ! »
Ce matin sur France Inter, grande messe de la propagande de guerre. Ne cherchez ni déontologie journalistique ni hauteur de vue de la plupart des invités.
Les
« Chiens de Garde » thuriféraires, ventriloquent
ceux qui ne collent pas au conformisme du camps du bien. « L’Arc Ripoublicain », qui s’étend de l’extrême
droite à l’extrême centre est toujours aussi enclin à vous faire cracher du
sang, au front comme sur place, pour dissimuler leur médiocrité et leurs futures
politiques de destructions du bien commun.
Seuls De Villepin et Mélenchon se distinguent par leurs
connaissances des dossiers, leur désir de remettre la diplomatie au centre l’échiquier
mondial et leur conviction nécessaire à cesser l’escalade verbale et armée. Sans
naïveté, ils parlent d’une même voix sur le renforcement de la sécurité défensive
de la France et de l’Europe mais à la condition de notre souveraineté.
Pourtant l’un est l’autre ne disent pas exactement la même chose. De Villepin souhaite une Europe comme puissance armée qui fait face aux autres blocs et s’appuie sur la recherche militaire, son économie et la croissance engendrée pour anticiper les enjeux climatiques et d’innovations auxquels nous aspirons. L’Insoumis lui, prêche pour un dialogue mondial autour des questions de désarmement, une conférence Internationale des Frontières, les enjeux numériques et spatiaux requis en vue des défis climatiques et de préservations de la biodiversité.
Ces paroles s’expriment néanmoins dans un contexte où le droit international est grandement affaibli. L’ONU comme la CPI ont beaucoup de mal à se faire entendre et à faire respecter leurs résolutions. Tout cela questionne sur l’universalisme reposant sur la défense des Droits de L’homme, qui paradoxalement ont souvent été utilisé pour déclencher des conflits en leurs noms. Tout cela à grand renfort de propagande médiatique, de philosophes en tout genre (BHL et la Lybie) et même d’anciens conseillers de dictateurs (Glucksmann en Géorgie). Si nous voulons un système international prospère, pérenne et non excluant comme l’OTAN, il faudra alors le rendre davantage représentatif en intégrant la longue liste des pays émergeants. La question de la dépendance des Etats à l’utilisation des armes en provenance des Etats-Unis d’Amérique doit aussi être posée. Saviez-vous qu’un avion de chasse F-35 acquis par une nation indépendante, ne pouvait pas décoller sans l’aval préalable des USA ? Cela ne représente-t-il pas indirectement un acte d’ingérence qui rentrerait en contradiction avec l’ Art-2 § 7 de la Charte des Nations Unies ?
Ce droit à géométrie variable, au double standard et à la reconnaissance alternative, devient alors la caution pour certains états à agir en totale impunité (Israël vis-à-vis de la Palestine ; Le Rwanda vis-à-vis du Congo …). Ceux-ci aiment d’ailleurs à rappeler aux anciennes puissances coloniales et aux états permanents des instances internationales, les faits peu glorieux qui ont émaillé leurs histoires et qui n’ont en général, jamais été gratifié du travail d’auto-critique nécessaire. Il suffit encore aujourd’hui, de voir la réaction épidermique et disproportionnée de la Droite française et de sa difficulté à faire son examen de conscience, sur la réalité apodictique des horreurs perpétrées par la France en Algérie.
Ce qui caractérise plus particulièrement, l’incapacité à appliquer les résolutions onusiennes est le manque de dialogue incarné par le mépris de la diplomatie et de la dialectique ; la médiocrité culturelle, intellectuelle et l’incompétence historique et géographique de nos dirigeants. Tout cela mène à une vision binaire et manichéenne des évènements. Quant aux peuples, qui sont toujours avec la vérité, les premières victimes des guerres commanditées par ceux qui ne risquent rien, ils doivent de la plus forte manière qui soit, faire entendre leur volonté d’apaisement. Au diable les belliqueux ; foutez-nous la Paix !
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